Le secteur de l’entreposage et du stockage non frigorifique constitue un maillon fondamental dans la chaîne logistique mondiale. Représenté par le code NAF 52.10B, ce segment économique a connu une transformation majeure ces dernières décennies avec l’essor du e-commerce et des nouvelles technologies de gestion d’entrepôt. Loin d’être de simples lieux de stockage, les installations modernes sont devenues des plateformes logistiques sophistiquées, intégrant des systèmes automatisés et des solutions numériques avancées. Cette classification regroupe les entreprises spécialisées dans la conservation temporaire de marchandises diverses hors produits nécessitant une réfrigération, un service essentiel pour de nombreux secteurs industriels et commerciaux.
Panorama économique du secteur
Le secteur de l’entreposage et stockage non frigorifique répond à des besoins cruciaux du tissu économique français. Cette activité, identifiée par le code NAF 52.10B dans la nomenclature d’activités française, s’inscrit dans la division 52 consacrée aux « Entreposage et services auxiliaires des transports » qui fait elle-même partie de la section H « Transports et entreposage ».
Cette classification couvre spécifiquement les activités d’entreposage et de stockage pour tous types de produits ne nécessitant pas de réfrigération. À la différence de son homologue 52.10A qui concerne l’entreposage frigorifique, ce code s’applique à une gamme beaucoup plus large de marchandises et représente un volume d’activité considérablement plus important dans l’économie française.
Un secteur en pleine mutation
Ces dernières années, le secteur a connu une transformation profonde sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs majeurs :
- L’explosion du e-commerce qui a entraîné une demande accrue d’espaces de stockage stratégiquement situés
- La numérisation des processus logistiques avec l’adoption de systèmes WMS (Warehouse Management System) sophistiqués
- L’automatisation croissante des entrepôts avec l’intégration de robots, de systèmes automatisés et de convoyeurs
- L’évolution des standards de qualité et de sécurité pour le stockage de marchandises
- La montée en puissance des considérations environnementales dans la conception et l’exploitation des installations
Activités principales et secondaires
Le code NAF 52.10B englobe une variété d’activités liées à l’entreposage et au stockage de marchandises ne nécessitant pas de conditions de température contrôlée. Cette section détaille les différentes composantes de ce secteur.
Activités de stockage standard
Le cœur de métier des entreprises classées sous le code 52.10B consiste à fournir des espaces de stockage pour une grande variété de produits. Ces activités comprennent :
- La mise à disposition d’espaces de stockage en racks classiques ou grande hauteur
- L’entreposage en vrac ou sur palettes de marchandises diverses
- Le stockage à court, moyen ou long terme selon les besoins des clients
- La conservation de produits manufacturés, matières premières, pièces détachées, etc.
- Le stockage spécifique pour produits volumineux ou hors gabarit
Services à valeur ajoutée
Au-delà du simple stockage, les entreprises du secteur ont développé une gamme de services complémentaires qui enrichissent leur offre :
- Préparation de commandes (picking) et emballage
- Étiquetage, marquage et conditionnement de produits
- Gestion des stocks et inventaires en temps réel
- Groupage/dégroupage de marchandises
- Services de cross-docking (transit direct sans stockage)
- Services de logistique inverse (gestion des retours)
Ces services additionnels représentent une part croissante du chiffre d’affaires des entreprises du secteur, qui se positionnent de plus en plus comme des prestataires logistiques complets plutôt que de simples loueurs d’espace.
Tendances et évolutions du marché
Statistiques et chiffres clés
Le secteur de l’entreposage non frigorifique en France présente des caractéristiques économiques notables :
- Plus de 3 200 entreprises en activité sous ce code NAF
- Un chiffre d’affaires sectoriel estimé à plus de 12 milliards d’euros
- Environ 80 000 emplois directs générés par cette activité
- Une croissance annuelle moyenne de 3,5% sur les cinq dernières années
- Une surface totale d’entreposage dépassant les 40 millions de mètres carrés sur l’ensemble du territoire
La répartition géographique des installations révèle une concentration significative dans certaines régions stratégiques :
- Île-de-France : 25% des surfaces d’entreposage
- Hauts-de-France : 15% des capacités nationales
- Auvergne-Rhône-Alpes : 12% du parc immobilier logistique
Innovations et tendances émergentes
Le secteur de l’entreposage non frigorifique connaît actuellement plusieurs évolutions significatives qui redéfinissent les modèles opérationnels :
- Automatisation avancée : Déploiement de systèmes automatisés de stockage et de récupération (AS/RS), de véhicules à guidage automatique (AGV) et de robots préparateurs de commandes
- Entrepôts intelligents : Intégration de l’Internet des Objets (IoT) pour la surveillance en temps réel des conditions de stockage et des mouvements de marchandises
- Logistique urbaine : Développement d’entrepôts de proximité en zone urbaine pour répondre aux exigences de livraison rapide
- Entreposage à la demande : Émergence de plateformes de type « Airbnb de l’entreposage » permettant de louer des espaces temporairement
Le saviez-vous ?
Les entrepôts modernes atteignent désormais des hauteurs impressionnantes : les installations de dernière génération peuvent s’élever jusqu’à 45 mètres de haut, permettant de stocker plus de marchandises sur une emprise au sol réduite. Ces entrepôts grande hauteur constituent une réponse innovante à la raréfaction du foncier disponible à proximité des grandes agglomérations.
Environnement réglementaire
Le secteur de l’entreposage non frigorifique est soumis à un cadre réglementaire spécifique qui vise à garantir la sécurité des installations, des travailleurs et de l’environnement. Cette réglementation se caractérise par sa complexité et son évolution constante.
Réglementation ICPE
Les entrepôts de stockage sont principalement concernés par la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), notamment sous la rubrique 1510 relative aux « entrepôts couverts ». Selon la surface de stockage, les installations sont soumises à différents régimes :
- Déclaration : pour les entrepôts de 5 000 à 10 000 m²
- Enregistrement : pour les entrepôts de 10 000 à 40 000 m²
- Autorisation : pour les entrepôts de plus de 40 000 m²
L’arrêté du 11 avril 2017, modifié le 24 septembre 2020, définit les prescriptions techniques applicables en matière de sécurité incendie, de gestion des eaux pluviales, et de protection de l’environnement.
Autres réglementations spécifiques
Outre le régime ICPE, les entreprises d’entreposage doivent respecter :
- Le Code du travail pour les conditions de sécurité des salariés (circulation, manutention, travail en hauteur)
- La réglementation ADR pour le stockage temporaire de matières dangereuses
- Les normes de construction propres aux bâtiments logistiques (Eurocodes)
- Les réglementations locales d’urbanisme qui peuvent imposer des contraintes supplémentaires
La conformité réglementaire représente un enjeu majeur pour les acteurs du secteur, avec des mises à jour fréquentes qui nécessitent une veille constante et des investissements réguliers pour adapter les installations.
Codes NAF connexes et différences
Le code NAF 52.10B s’inscrit dans un écosystème de classifications connexes qui couvrent différentes facettes de la chaîne logistique. Comprendre les distinctions entre ces codes est essentiel pour identifier correctement les activités des entreprises.
Code NAF | Intitulé | Principales différences |
---|---|---|
Code NAF 52.10A | Entreposage et stockage frigorifique | Concerne uniquement le stockage à température contrôlée (réfrigéré ou congelé), avec des équipements et normes spécifiques |
Code NAF 52.10C | Entreposage et stockage de céréales | Spécifique au stockage des grains et céréales en silos, avec des enjeux particuliers liés à la conservation des produits agricoles |
Code NAF 52.24B | Manutention non portuaire | Focalisé sur les opérations de chargement/déchargement plutôt que sur le stockage lui-même |
Code NAF 52.29A | Messagerie, fret express | Couvre les activités de transport et livraison rapide, le stockage n’étant qu’une composante temporaire du service |
Code NAF 52.29B | Affrètement et organisation des transports | Concerne les prestataires qui coordonnent les flux logistiques sans nécessairement disposer d’infrastructures de stockage propres |
La frontière entre ces différentes activités tend à s’estomper avec le développement des prestataires logistiques intégrés qui proposent une gamme complète de services. De nombreuses entreprises possèdent d’ailleurs plusieurs codes NAF pour couvrir l’ensemble de leur offre.
Stratégies de prospection B2B
Le secteur de l’entreposage et du stockage non frigorifique présente des opportunités commerciales significatives pour de nombreux fournisseurs et prestataires. Pour optimiser les démarches de prospection auprès des entreprises de ce code NAF, plusieurs stratégies peuvent être déployées.
Segmentation par taille et activité
Une approche efficace consiste à segmenter les entreprises du code 52.10B selon des critères pertinents :
- Par taille d’installation : Les grands opérateurs logistiques (>50 000 m²) ont des besoins différents des plateformes de taille moyenne ou des petits entrepôts locaux
- Par spécialisation sectorielle : Certains entrepôts sont dédiés à des secteurs spécifiques (automobile, retail, industrie, e-commerce…) avec des problématiques propres
- Par modèle économique : Distinguer les prestataires logistiques tiers (3PL) des entrepôts intégrés à des groupes industriels ou commerciaux
- Par niveau de technologie : Différencier les installations hautement automatisées des entrepôts plus traditionnels
Ciblage par région et implantation
La répartition géographique des entrepôts sur le territoire français suit des logiques précises qui peuvent guider la prospection :
- Dorsale logistique : L’axe Lille-Paris-Lyon-Marseille concentre une majorité des grandes plateformes
- Hubs régionaux : Certaines zones comme Orléans, Chartres, ou la région nantaise constituent des pôles logistiques importants
- Zones frontalières : Les régions limitrophes (Nord, Est, Sud-Ouest) abritent des entrepôts à vocation internationale
- Plateformes périurbaines : Développement croissant d’installations de proximité en périphérie des grandes agglomérations
Pour cibler efficacement ces entreprises, Datapult.ai propose des solutions d’identification précise des acteurs du secteur, avec des filtres permettant d’affiner la recherche selon ces critères géographiques et fonctionnels.
Besoins spécifiques et opportunités commerciales
Les entreprises du code NAF 52.10B présentent des besoins particuliers qui constituent autant d’opportunités pour les fournisseurs :
- Équipements de manutention : Chariots élévateurs, transpalettes, convoyeurs, robots…
- Systèmes de stockage : Rayonnages, mezzanines, racks dynamiques, structures autoportantes…
- Solutions logicielles : WMS, TMS, logiciels de gestion d’inventaire, solutions de traçabilité…
- Services énergétiques : Optimisation de la consommation, installation de panneaux solaires, éclairage LED…
- Sécurité et conformité : Systèmes anti-incendie, contrôle d’accès, vidéosurveillance, conseil ICPE…
Exploiter les données pour votre prospection
Les entreprises du secteur de l’entreposage et stockage non frigorifique sont confrontées à des défis spécifiques qui les rendent particulièrement réceptives à certaines approches commerciales. Pour optimiser vos démarches de prospection dans ce secteur, voici quelques recommandations adaptées aux particularités de ces acteurs.
Cycle de décision et moments clés
Les investissements dans le secteur de l’entreposage suivent généralement des cycles prévisibles qui constituent des opportunités de contact :
- Extensions ou créations de sites (projets sur 1-3 ans)
- Renouvellements d’équipements (cycles de 5-7 ans pour les chariots élévateurs, 10-15 ans pour les rayonnages)
- Mises aux normes réglementaires (suite aux évolutions de la réglementation ICPE)
- Modernisations technologiques (déploiement de nouvelles solutions informatiques ou d’automatisation)
La veille sur les projets d’implantation, les permis de construire et les appels d’offres publics permet d’identifier ces moments propices à l’approche commerciale.
Approche multicanale ciblée
Pour ce secteur B2B spécifique, une stratégie de prospection efficace combine plusieurs canaux :
- Participation aux salons spécialisés (SITL, LogiMAT, CFIA, Supply Chain Event)
- Webinaires thématiques sur des problématiques sectorielles (optimisation de l’espace, performance énergétique, conformité réglementaire)
- Démonstrations sur site pour les solutions techniques
- Partage d’études de cas et de retours d’expérience comparables
- Approche des associations professionnelles (AFILOG, TLF, ASLOG)
Les décideurs du secteur sont particulièrement sensibles aux approches qui démontrent une compréhension fine de leurs enjeux opérationnels et qui s’appuient sur des preuves de concepts validées dans des contextes similaires.
“Notre entrepôt de 30 000 m² près de Lyon nécessitait une modernisation complète de nos systèmes de préparation de commandes. Après analyse de plusieurs solutions, nous avons opté pour un système semi-automatisé qui a permis d’augmenter notre productivité de 35% tout en réduisant la pénibilité pour nos opérateurs. L’investissement a été amorti en moins de 3 ans grâce aux gains d’efficacité réalisés.”
Pour exploiter pleinement le potentiel commercial de ce secteur, une connaissance approfondie du marché et une segmentation précise des acteurs sont indispensables. Les solutions de ciblage B2B avancées permettent d’identifier les entreprises correspondant exactement à vos critères de prospection, optimisant ainsi le rendement de vos actions commerciales.