Le code NAF 01.16Z désigne spécifiquement la culture de plantes à fibres, un secteur agricole spécialisé dans la production de végétaux utilisés pour leurs fibres naturelles. Cette classification, établie par l’INSEE dans la Nomenclature d’Activités Française, encadre les activités de production de matières premières textiles d’origine végétale. Cette activité, bien que relativement confidentielle en France aujourd’hui, représente un segment stratégique de l’agriculture durable et des filières textiles responsables.
Cette fiche complète vous présente les particularités du secteur de la culture de plantes à fibres, avec notamment les réglementations spécifiques, les statistiques sectorielles et les perspectives d’évolution. Nous aborderons également les implications pour les entreprises concernées, les opportunités de développement et l’utilité de ces données dans le cadre d’une prospection B2B ciblée.
Présentation détaillée du code NAF 01.16Z
Le code NAF 01.16Z correspond précisément à la culture de plantes à fibres, activité classée dans la division 01 (Culture et production animale, chasse et services annexes) et plus spécifiquement dans le groupe 01.1 relatif aux cultures non permanentes. Cette nomenclature s’inscrit dans la section A qui regroupe l’agriculture, la sylviculture et la pêche.
Concrètement, ce code englobe toutes les activités de culture, récolte et première transformation des plantes cultivées principalement pour leurs fibres textiles. Par exemple, le lin textile, le chanvre, le jute, le sisal, la ramie ou encore le coton sont les principales espèces concernées. En France, le lin et le chanvre constituent les cultures à fibres les plus répandues, notamment dans les régions du Nord et de l’Ouest pour le lin.
Cette classification, mise à jour lors de la refonte de 2008, a connu peu d’évolutions majeures depuis, témoignant d’une certaine stabilité dans la définition de ce secteur d’activité.
L’importance de cette classification pour les entreprises
Pour les agriculteurs et entreprises de ce secteur, l’attribution du code NAF 01.16Z offre plusieurs avantages. D’abord, elle permet l’accès à des dispositifs d’aide spécifiques aux cultures industrielles. Ensuite, elle facilite l’identification par les acteurs de la filière textile recherchant des matières premières nationales. Enfin, cette classification précise simplifie les démarches administratives et fiscales liées à cette activité particulière.
Activités couvertes par ce secteur
Principales cultures et productions
Le code NAF 01.16Z englobe plusieurs types de cultures à fibres, chacune ayant ses spécificités :
- Culture du lin textile : De la préparation du sol à la récolte des tiges, puis au rouissage (processus naturel de séparation des fibres)
- Culture du chanvre industriel : Variétés à faible teneur en THC autorisées pour leurs fibres
- Culture du coton : Principalement dans les départements d’outre-mer français
- Culture du sisal : Marginale en France métropolitaine mais présente dans certains territoires d’outre-mer
- Culture d’autres plantes à fibres libériennes : Jute, ramie, etc.
Par ailleurs, ce code inclut également la préparation primaire des fibres sur l’exploitation (opérations de rouissage, battage, teillage quand elles sont réalisées directement par l’agriculteur).
Diversité des exploitations concernées
Les entreprises qui utilisent ce code NAF présentent une grande diversité :
- Exploitations spécialisées : Entièrement dédiées aux cultures à fibres, particulièrement dans les bassins linicoles normands et du Nord
- Exploitations mixtes : Combinant cultures à fibres et autres productions (céréales, betteraves)
- Coopératives agricoles : Regroupant plusieurs producteurs pour la transformation primaire
- Entreprises de teillage : Spécialisées dans la première transformation des plantes à fibres
Par exemple, la Coopérative Linière du Nord de Caen ou les Sociétés Coopératives Agricoles de Teillage de Lin de Normandie représentent bien ce type d’acteurs. Des entreprises comme Terre de Lin en Seine-Maritime illustrent parfaitement l’intégration verticale possible dans ce secteur, de la production à la première transformation.
Statistiques et chiffres clés
Le secteur de la culture de plantes à fibres en France présente un profil spécifique avec environ 6 800 exploitations concernées, majoritairement concentrées dans trois régions : Normandie, Hauts-de-France et Grand-Est. Ces trois régions représentent à elles seules plus de 80% des surfaces cultivées en plantes à fibres sur le territoire national.
La France est le premier producteur mondial de lin textile, avec environ 80 000 hectares cultivés annuellement, soit 50% de la production mondiale. Le chanvre industriel couvre quant à lui près de 17 000 hectares, plaçant également la France en position de leader européen pour cette culture.
En termes d’emploi, ce secteur génère environ 2 500 emplois directs dans la production agricole, et plus de 10 000 emplois dans l’ensemble de la filière transformation comprise. Le chiffre d’affaires global de la filière lin est estimé à environ 550 millions d’euros annuels.
Depuis 2015, on observe une tendance à l’augmentation des surfaces cultivées (+15% pour le lin et +30% pour le chanvre), portée par la demande croissante en fibres naturelles pour les secteurs du textile, des matériaux composites et de la construction. Selon les données de l’INSEE et de FranceAgriMer, ce secteur connaît une dynamique positive, malgré sa sensibilité aux aléas climatiques.
Codes NAF apparentés
Plusieurs codes NAF sont étroitement liés à la culture de plantes à fibres, soit par complémentarité, soit par proximité d’activité :
Le Code NAF 01.11Z (Culture de céréales, légumineuses et graines oléagineuses) est souvent pratiqué en rotation avec les cultures à fibres, notamment dans les exploitations de polyculture.
Le Code NAF 01.19Z (Autres cultures non permanentes) peut inclure certaines plantes à usage mixte, parfois valorisées pour leurs fibres secondairement.
Le Code NAF 13.10Z (Préparation de fibres textiles et filature) représente l’étape suivante de la chaîne de valeur, transformant les fibres brutes en fils.
Le Code NAF 13.20Z (Tissage) concerne la transformation des fils issus des plantes à fibres en tissus.
Le Code NAF 46.21Z (Commerce de gros de céréales, tabac non manufacturé, semences et aliments pour le bétail) inclut souvent la commercialisation des fibres végétales brutes.
Code NAF | Intitulé | Principale différence avec 01.16Z |
---|---|---|
01.11Z | Culture de céréales | Production alimentaire principale |
01.19Z | Autres cultures non permanentes | Cultures diverses non textiles |
13.10Z | Préparation de fibres textiles | Transformation industrielle, non agricole |
13.20Z | Tissage | Manufacturing uniquement, pas de culture |
46.21Z | Commerce de gros de céréales | Commercialisation sans production |
Comment distinguer ces activités connexes
La principale différence entre le code 01.16Z et les autres codes mentionnés réside dans la finalité des cultures. Pour être classée dans le code 01.16Z, l’exploitation doit cultiver des plantes dont l’usage principal est l’extraction de fibres textiles. Si la même plante est cultivée pour ses graines (comme le chanvre pour ses graines oléagineuses), l’activité relèvera plutôt du code 01.11Z.
Par ailleurs, dès que l’activité principale devient la transformation industrielle des fibres et non leur culture, les codes 13.10Z et suivants s’appliquent. Cette distinction est essentielle pour déterminer le régime fiscal et social applicable à l’entreprise.
Cadre réglementaire et juridique
La culture de plantes à fibres est soumise à un cadre réglementaire spécifique qui varie selon les espèces. Pour le chanvre industriel, seules les variétés inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France et présentant une teneur en THC inférieure à 0,3% sont autorisées. Une déclaration préalable auprès de la Direction Départementale des Territoires (DDT) est obligatoire.
En ce qui concerne le lin, la réglementation est moins contraignante mais s’inscrit dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC) avec des normes environnementales strictes, notamment en matière de rotation des cultures et de limitation des intrants.
Ces cultures bénéficient par ailleurs de dispositifs d’aide spécifiques dans le cadre de la PAC, notamment les aides couplées pour les cultures de chanvre et de lin.
Bon à savoir : Depuis 2023, la culture du chanvre bénéficie d’un cadre réglementaire assoupli avec le relèvement du seuil de THC autorisé de 0,2% à 0,3%, élargissant ainsi les possibilités de variétés cultivables.
Sur le plan environnemental, ces cultures sont souvent valorisées pour leur faible impact écologique et peuvent s’inscrire dans des démarches de certification (Agriculture Biologique, GOTS pour le textile biologique, ou encore certification européenne pour les fibres naturelles).
Obligations légales et administratives spécifiques
Les exploitants de cultures à fibres doivent se conformer à plusieurs obligations :
- Inscription obligatoire au registre parcellaire graphique (RPG) pour les déclarations PAC
- Pour le chanvre : conservation des étiquettes officielles des semences et bordereaux d’achat pendant minimum 2 ans
- Respect des règles environnementales de la conditionnalité PAC (zones tampons près des cours d’eau, maintien des éléments topographiques)
- Déclaration des surfaces à la Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre ou à la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre pour les statistiques sectorielles
En outre, les exploitants pratiquant également la première transformation doivent respecter la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dans certains cas, notamment pour le rouissage industriel.
Analyse sectorielle pour la prospection B2B
Profil type des entreprises du secteur
Les entreprises classées sous le code NAF 01.16Z présentent des caractéristiques distinctives qui peuvent orienter efficacement la prospection B2B. D’abord, la répartition géographique très concentrée constitue un critère de filtrage pertinent. En effet, 80% des exploitations sont situées dans le croissant nord-ouest de la France : Normandie (particulièrement l’Eure et la Seine-Maritime), Hauts-de-France (Somme, Oise, Nord) et une partie du Grand Est.
En termes de taille, le secteur se caractérise par des structures plutôt moyennes à grandes : 65% sont des exploitations de plus de 50 hectares, avec une surface moyenne de 115 hectares. Ce sont majoritairement des PME agricoles, avec quelques grandes exploitations dépassant 200 hectares.
Le chiffre d’affaires médian se situe entre 200 000 € et 500 000 € annuels, mais présente une forte variabilité selon les années (dépendance aux conditions météorologiques). Les formes juridiques dominantes sont les EARL (35%), les SCEA (25%) et les exploitations individuelles (20%).
Critères de segmentation pour le ciblage commercial
Pour optimiser une stratégie de prospection B2B dans ce secteur, plusieurs critères de segmentation s’avèrent particulièrement efficaces :
- Mixité des productions : distinguer les exploitations spécialisées (100% fibres) des exploitations diversifiées
- Intégration verticale : identifier les producteurs réalisant aussi la première transformation
- Certification : segmenter selon les labels (bio, HVE, GOTS)
- Âge de l’exploitation : les exploitations récentes (moins de 5 ans) présentent souvent des besoins différents
La plateforme Datapult.ai permet justement d’accéder à un fichier d’entreprises qualifié avec ces critères de filtrage précis, offrant ainsi la possibilité de construire des campagnes de prospection ciblées avec des données B2B actualisées sur ce secteur spécifique.
Exploiter les données sectorielles pour votre prospection
Pour réussir votre prospection commerciale auprès des entreprises du secteur de la culture de plantes à fibres, l’utilisation de données sectorielles précises constitue un avantage concurrentiel décisif. En effet, ce marché de niche présente des caractéristiques très spécifiques qu’un ciblage par code NAF permet d’identifier efficacement.
Les données enrichies sur ce secteur permettent notamment d’identifier les exploitations en croissance, celles qui diversifient leurs activités ou encore celles qui investissent dans la transformation. La saisonnalité marquée de ces activités rend également pertinente une approche temporelle ciblée de la prospection.
Les fournisseurs d’intrants spécifiques, de matériel agricole adapté ou de services de conseil agronomique spécialisé trouveront dans ces données des leads qualifiés correspondant précisément à leurs offres. De même, les acteurs de la filière textile recherchant des approvisionnements locaux peuvent identifier facilement les producteurs répondant à leurs critères.
En combinant le ciblage par code NAF avec d’autres critères comme la taille de l’exploitation, son ancienneté ou sa localisation, vous optimiserez significativement le rendement de vos actions de prospection B2B dans ce secteur porteur des cultures à fibres.