Le monde enchanteur des parcs d’attractions représente un secteur économique dynamique en France et à l’international. Regroupées sous le code NAF 93.21Z, ces entreprises créatrices d’émerveillement constituent un pilier majeur de l’industrie du divertissement et du tourisme. Avec près de 500 établissements répartis sur le territoire français, allant des géants internationaux comme Disneyland Paris aux structures régionales et familiales, ce secteur génère plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et emploie environ 20 000 personnes. Cette classification encadre spécifiquement les activités récréatives fixes proposant manèges, attractions et spectacles thématiques, où l’expérience immersive et le divertissement familial constituent le cœur de métier.
Panorama économique du secteur des parcs d’attractions
Le code NAF 93.21Z, établi par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), s’inscrit dans la section R de la nomenclature d’activités française, consacrée aux “Arts, spectacles et activités récréatives”. Plus précisément, il appartient à la division 93 qui regroupe les “Activités sportives, récréatives et de loisirs” et à la classe 93.2 dédiée aux “Activités récréatives et de loisirs”.
Cette classification couvre un éventail d’établissements aux dimensions variées, des attractions foraines permanentes aux complexes thématiques élaborés. La France, troisième destination touristique mondiale en termes de parcs d’attractions, compte plusieurs sites d’envergure internationale dont le Parc Astérix, le Futuroscope, ou encore le Puy du Fou, sans oublier le leader européen Disneyland Paris qui totalise à lui seul plus de 15 millions de visiteurs annuels.
Un secteur stratégique pour l’économie touristique
Au carrefour du tourisme, de la culture et du divertissement, les parcs d’attractions représentent un moteur économique significatif dans leurs territoires d’implantation. Ils génèrent des retombées directes (billetterie, restauration, hébergement, merchandising) et indirectes (nuitées hôtelières dans la région environnante, commerces et services adjacents). Selon le Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attractions et Culturels (SNELAC), ce secteur attire annuellement plus de 60 millions de visiteurs, ce qui le positionne comme l’un des piliers de l’offre touristique française.
Définition et classification des activités
La nomenclature 93.21Z englobe spécifiquement l’exploitation d’installations et de services conçus pour le divertissement et les loisirs du public sous différentes formes thématisées. L’élément distinctif des entreprises relevant de ce code est la présence permanente d’attractions mécaniques, aquatiques ou thématiques sur un site fixe.
Distinction avec d’autres classifications similaires
Il est important de distinguer le code 93.21Z d’autres classifications proches mais néanmoins différentes :
- Le code 93.29Z (“Autres activités récréatives et de loisirs”) qui concerne les activités récréatives non classées ailleurs comme les fêtes foraines itinérantes
- Le code 91.02Z (“Gestion des musées”) pour les institutions culturelles sans manèges ou attractions mécaniques
- Le code 91.04Z (“Gestion des jardins botaniques et zoologiques et des réserves naturelles”) pour les zoos et aquariums
La spécificité du code 93.21Z réside dans la combinaison d’une implantation permanente avec des installations récréatives mécanisées ou thématisées, créant une expérience immersive pour les visiteurs.
Activités principales et secondaires
Typologie des attractions couvertes
Le code NAF 93.21Z englobe une grande diversité d’activités et d’installations, parmi lesquelles :
- Parcs d’attractions généralistes proposant manèges mécaniques, attractions à sensations fortes, et spectacles
- Parcs à thèmes immersifs basés sur un univers narratif spécifique (histoire, cinéma, bande dessinée, etc.)
- Parcs aquatiques avec toboggans, piscines à vagues et jeux d’eau
- Centres de loisirs permanents combinant attractions mécaniques et animations thématiques
- Attractions spécialisées comme les labyrinthes géants, parcours d’aventure fixes, ou mondes miniatures
- Complexes récréatifs thématisés incluant réalité virtuelle et expériences immersives
Certains établissements développent également des activités secondaires comme l’hébergement thématique, la restauration à thème, l’organisation d’événements spéciaux ou la vente de produits dérivés, qui peuvent représenter jusqu’à 40% du chiffre d’affaires pour les grands parcs.
Cas particulier des parcs saisonniers
Une spécificité française concerne les parcs d’attractions saisonniers qui, bien que n’opérant pas toute l’année, relèvent néanmoins du code 93.21Z dès lors qu’ils disposent d’installations fixes. La saisonnalité représente un défi majeur pour ce secteur, avec des pics d’activité durant les vacances scolaires et la période estivale, nécessitant une gestion spécifique des ressources humaines et financières.
Tendances et évolutions du marché
Le secteur des parcs d’attractions connaît des mutations significatives, accélérées par les changements comportementaux des consommateurs et les innovations technologiques.
Transformation numérique des expériences
L’intégration des technologies numériques révolutionne l’expérience visiteur dans les parcs d’attractions modernes. On observe notamment :
- Le développement d’attractions utilisant la réalité virtuelle ou augmentée
- L’adoption de solutions de billetterie électronique et de files d’attente virtuelles
- La personnalisation des parcours visiteurs via les applications mobiles dédiées
- L’intégration de systèmes interactifs dans les attractions traditionnelles
D’après les données du SNELAC, plus de 70% des parcs français ont initié un virage numérique depuis 2018, investissant en moyenne 15% de leur budget dans ces innovations. Le Puy du Fou est exemplaire avec son spectacle nocturne “Les Noces de Feu” combinant projections numériques, effets aquatiques et pyrotechnie orchestrés par intelligence artificielle.
Le saviez-vous ?
Contrairement aux idées reçues, la France est le premier pays européen en nombre de parcs d’attractions et le second en termes de fréquentation derrière le Royaume-Uni. Les parcs d’attractions français génèrent davantage de chiffre d’affaires que l’industrie cinématographique nationale, avec plus de 2 milliards d’euros annuels contre 1,5 milliard pour les salles de cinéma.
Enjeux écologiques et transition verte
Face aux préoccupations environnementales croissantes, les parcs d’attractions s’engagent progressivement dans une démarche de développement durable :
- Optimisation énergétique des attractions et bâtiments
- Réduction des déchets et limitation du plastique à usage unique
- Développement de l’approvisionnement local pour la restauration
- Implémentation de systèmes de récupération des eaux
Le Center Parcs des Trois Forêts en Moselle illustre cette tendance avec son système de chauffage biomasse et son traitement écologique des eaux, tandis que Disneyland Paris a supprimé les pailles en plastique et réduit de 25% sa consommation d’eau depuis 2013.
Environnement réglementaire spécifique
Le secteur des parcs d’attractions est encadré par un ensemble de dispositions réglementaires particulièrement strictes en raison des enjeux de sécurité pour le public.
Cadre légal des installations récréatives
Les exploitants de parcs d’attractions doivent se conformer à plusieurs textes fondamentaux :
- L’arrêté du 12 mars 2009 relatif aux modalités du contrôle de la sécurité des manèges, machines et installations
- Le décret n°2008-1458 du 30 décembre 2008 qui impose des contrôles techniques périodiques
- La norme européenne EN 13814 sur la conception et la fabrication des attractions
- Le Code de la construction et de l’habitation pour les Établissements Recevant du Public (ERP)
Une spécificité française réside dans l’obligation de vérifications techniques approfondies tous les ans pour les attractions à sensations fortes, et tous les trois ans pour une inspection complète. Ces contrôles doivent être réalisés par des organismes agréés comme l’APAVE ou le Bureau Veritas.
Réglementations spécifiques aux attractions aquatiques
Pour les parcs aquatiques, des dispositions supplémentaires s’appliquent :
- L’arrêté du 7 avril 1981 modifié relatif aux dispositions techniques applicables aux piscines
- Le Code de la santé publique concernant la qualité des eaux récréatives
- Des contrôles microbiologiques journaliers obligatoires
Les exploitants doivent également se conformer aux règles relatives à l’accueil des personnes en situation de handicap (loi du 11 février 2005), aux normes de restauration collective (règlement CE n°852/2004) et aux obligations fiscales spécifiques comme la TVA à taux réduit de 10% sur les droits d’entrée dans les parcs d’attractions (Article 279b octies du Code général des impôts).
Codes NAF connexes et différences
Pour bien comprendre le positionnement du code 93.21Z, il est essentiel d’identifier les classifications voisines et leurs spécificités distinctives.
Code NAF | Intitulé | Différences principales |
---|---|---|
93.29Z | Autres activités récréatives et de loisirs | Activités itinérantes ou non permanentes (fêtes foraines, discothèques) |
91.04Z | Gestion des jardins botaniques et zoologiques et des réserves naturelles | Focus sur la présentation d’animaux ou végétaux sans attractions mécaniques |
93.11Z | Gestion d’installations sportives | Objectif sportif principal plutôt que récréatif |
55.10Z | Hôtels et hébergement similaire | Activité d’hébergement qui peut être secondaire pour certains parcs à thèmes |
90.02Z | Activités de soutien au spectacle vivant | Se concentre sur les prestations techniques des spectacles sans exploitation d’attractions |
Les parcs d’attractions se distinguent des zoos (91.04Z) par leur orientation principale vers le divertissement mécanique ou thématisé, même si certains grands établissements peuvent combiner ces deux aspects comme le Parc Zoologique de Thoiry avec son parcours safari et ses attractions. De même, la frontière avec le code 93.29Z (activités récréatives et de loisirs non classées ailleurs) peut parfois sembler ténue, mais la permanence des installations constitue le critère discriminant.
Stratégies de prospection B2B pour le secteur des parcs d’attractions
Segmentation spécifique du marché
La prospection B2B dans le secteur des parcs d’attractions nécessite une approche différenciée selon plusieurs critères :
- Taille et envergure : grands parcs internationaux (>1 million de visiteurs/an), parcs régionaux (200 000 à 1 million de visiteurs/an), attractions locales (<200 000 visiteurs/an)
- Thématique dominante : parcs généralistes, parcs aquatiques, parcs historiques/culturels, parcs à sensations fortes
- Structure capitalistique : groupes internationaux, entreprises familiales, gestion publique ou semi-publique
- Saisonnalité : parcs ouverts toute l’année, parcs saisonniers, parcs avec pics d’activité variables
Les principaux décideurs à cibler varient selon la taille de la structure : directeurs opérationnels et responsables des achats dans les grands groupes, propriétaires-exploitants dans les structures familiales. Les cycles de décision sont généralement longs (6 à 18 mois) pour les investissements d’envergure, avec des périodes privilégiées de négociation pendant la basse saison.
Opportunités B2B sectorielles
Plusieurs segments offrent des potentiels commerciaux intéressants pour les fournisseurs B2B :
- Équipementiers et fabricants d’attractions : conception, fabrication, maintenance des manèges et attractions
- Solutions numériques : billetterie électronique, applications de gestion de files d’attente, expériences immersives
- Services d’animation et production de spectacles : conception et réalisation de shows thématiques
- Restauration collective et approvisionnement alimentaire : solutions de restauration adaptées aux flux importants
- Merchandising et produits dérivés : création d’objets souvenirs et gestion des boutiques
- Services de sécurité et formation du personnel : solutions spécifiques aux ERP et à la gestion des foules
Pour optimiser votre prospection B2B dans ce secteur, Datapult.ai propose des données segmentées sur les entreprises françaises classées sous le code NAF 93.21Z, permettant un ciblage précis selon les critères géographiques, de taille ou de performance.
Répartition territoriale stratégique
La distribution géographique des parcs d’attractions en France présente des spécificités notables :
- Île-de-France : concentration autour de Disneyland Paris et de plusieurs parcs de taille moyenne
- Grand Ouest : forte présence avec le Puy du Fou, Planète Sauvage et plusieurs parcs régionaux
- Sud-Est : dynamique importante avec des parcs comme OK Corral et de nombreuses structures aquatiques
- Nord et Est : présence plus limitée mais quelques acteurs majeurs comme Walygator et Nigloland
Cette répartition inégale influence les stratégies de démarchage commercial, avec une importance des écosystèmes régionaux et des synergies entre parcs voisins.
Exploiter les données sectorielles pour votre prospection
Le secteur des parcs d’attractions présente des particularités qui nécessitent une approche ciblée en matière de prospection commerciale. L’exploitation des données relatives aux entreprises du code NAF 93.21Z peut considérablement améliorer vos performances commerciales.
Pour une prospection efficace, l’analyse des cycles d’investissement spécifiques au secteur est cruciale. Les parcs d’attractions opèrent généralement selon un calendrier prévisible avec des phases de conception/planification en basse saison (novembre-février), des phases d’implémentation avant l’ouverture saisonnière (mars-avril) et des évaluations post-saison (octobre-novembre). Adapter votre démarche commerciale à ces cycles optimise significativement les taux de conversion.
Les indicateurs de performance sectoriels peuvent également orienter votre approche : le ratio visiteurs/personnel, le chiffre d’affaires par mètre carré d’attraction ou encore le taux de renouvellement des attractions constituent des signaux d’opportunités commerciales à saisir. Un parc présentant un faible taux de renouvellement sur plusieurs années sera probablement en phase d’investissement imminent.
Enfin, la connaissance approfondie des spécificités des parcs d’attractions français vous permettra d’ajuster votre proposition de valeur aux besoins réels de ces établissements, qu’il s’agisse d’optimisation des flux visiteurs, d’amélioration de l’expérience client ou de solutions pour gérer la saisonnalité. Une prospection intelligente dans ce secteur repose sur la compréhension fine des enjeux opérationnels qui varient considérablement selon la typologie et la taille des structures.