Le secteur culturel français est animé par un vaste réseau d’infrastructures dédiées aux arts vivants, dont la classification est minutieusement organisée par l’INSEE. Le code NAF 90.04Z représente un maillon essentiel de cet écosystème, englobant les activités liées à la gestion et l’exploitation des salles de spectacles. Dans un pays qui compte plus de 8 000 lieux dédiés à la diffusion artistique, ce segment économique constitue non seulement un pilier de l’économie culturelle française mais aussi un vecteur majeur du rayonnement artistique national. La diversité des établissements concernés – des théâtres municipaux aux salles de concert privées, en passant par les espaces pluridisciplinaires – témoigne de la richesse de ce secteur confronté aujourd’hui à d’importants défis de modernisation et de diversification des sources de revenus.
Panorama économique du secteur
Le secteur de la gestion de salles de spectacles constitue un pilier majeur de l’économie culturelle française. Avec un chiffre d’affaires annuel estimé à plus de 1,5 milliard d’euros, ce segment représente environ 15% de l’économie des arts du spectacle vivant dans le pays. L’Hexagone compte plus de 2 000 entreprises et établissements publics spécifiquement dédiés à cette activité, employant directement plus de 25 000 personnes.
Ce secteur se caractérise par une grande hétérogénéité des modèles économiques. On y observe une coexistence entre:
- Des structures publiques (théâtres nationaux, scènes conventionnées), fortement subventionnées
- Des établissements privés à but lucratif (salles de concerts, théâtres privés)
- Des structures associatives ou coopératives, fonctionnant sur un modèle d’économie mixte
Impact économique et culturel
Au-delà de son poids économique direct, ce secteur génère d’importantes externalités positives. Les salles de spectacles contribuent significativement à l’attractivité territoriale, au développement touristique et à la vitalité des centres urbains. Une étude récente du Ministère de la Culture a démontré qu’un euro investi dans une salle de spectacle génère en moyenne 3,5 euros de retombées économiques indirectes pour le territoire environnant.
La crise sanitaire de 2020-2021 a particulièrement impacté ce secteur, avec une chute d’activité estimée à 72% pendant les périodes de restrictions, obligeant les gestionnaires à repenser leurs modèles économiques et à accélérer leur transformation numérique.
Définition et classification
Le code NAF 90.04Z « Gestion de salles de spectacles » s’inscrit dans la nomenclature des activités françaises élaborée par l’INSEE. Cette classification, alignée sur les standards européens NACE, positionne cette activité au sein de la division 90 « Activités créatives, artistiques et de spectacle ».
Dans la hiérarchie de la nomenclature, ce code s’intègre comme suit :
- Section R : Arts, spectacles et activités récréatives
- Division 90 : Activités créatives, artistiques et de spectacle
- Groupe 90.0 : Activités créatives, artistiques et de spectacle
- Classe 90.04 : Gestion de salles de spectacles
- Sous-classe 90.04Z : Gestion de salles de spectacles
Cette classification, instaurée en 2008 lors de la révision de la nomenclature NAF, a remplacé l’ancien code 92.3D, apportant une distinction plus fine entre les activités de création artistique et celles de gestion d’infrastructures culturelles.
Périmètre précis de la classification
Le code 90.04Z englobe spécifiquement l’exploitation des lieux physiques dédiés à la présentation de spectacles vivants, incluant les infrastructures techniques, administratives et d’accueil du public. Il se distingue des codes relatifs à la production artistique (90.01Z) ou à la gestion de salles de cinéma (59.14Z) par son focus sur l’exploitation des équipements dédiés aux arts vivants.
Cette classification couvre tant les établissements publics (théâtres municipaux, opéras) que les structures privées ou associatives, indépendamment de leur taille ou de leur programmation artistique, dès lors que leur activité principale concerne l’exploitation d’un lieu dédié au spectacle vivant.
Activités principales et secondaires
Le code NAF 90.04Z regroupe un ensemble d’activités spécifiques liées à l’exploitation des infrastructures dédiées aux arts vivants. Ces activités peuvent être catégorisées en plusieurs familles, constituant un écosystème complet de gestion d’équipement culturel.
Activités principales incluses
Les activités explicitement reconnues comme relevant du code 90.04Z comprennent :
- L’exploitation technique des salles : gestion des équipements scéniques, éclairage, sonorisation, machinerie
- La gestion administrative : programmation artistique, gestion des contrats avec les artistes et productions
- La billetterie et l’accueil du public : vente des places, placement, services associés
- L’entretien des équipements : maintenance des infrastructures spécifiques aux salles de spectacle
- La mise à disposition des lieux : location d’espaces à des producteurs extérieurs ou des organisateurs d’événements
Cette classification englobe divers types d’établissements tels que :
- Les théâtres et salles de théâtre
- Les salles de concert et auditoriums
- Les opéras et maisons d’opéra
- Les centres culturels et maisons de la culture
- Les cabarets artistiques
- Les salles polyvalentes à vocation principalement culturelle
Activités secondaires associées
En complément de leur activité principale, les gestionnaires de salles développent fréquemment des activités annexes qui, bien que secondaires, contribuent à leur modèle économique :
- Services de restauration et bars (sous réserve de licences spécifiques)
- Boutiques et vente de produits dérivés
- Location d’espaces pour événements privés ou professionnels
- Services de médiation culturelle et d’action pédagogique
- Résidences d’artistes et soutien à la création
Certaines activités, bien que connexes, ne relèvent pas directement du code 90.04Z et peuvent nécessiter un code NAF secondaire, notamment la production de spectacles (90.01Z) ou l’organisation d’événements (82.30Z).
Tendances et évolutions du marché
Le secteur de la gestion de salles de spectacles connaît actuellement une mutation profonde, accélérée par les récentes crises et l’évolution des pratiques culturelles. Plusieurs tendances majeures redessinent ce paysage traditionnel.
Diversification des modèles économiques
Face à la fragilisation des financements publics et aux incertitudes de fréquentation, les gestionnaires de salles développent de nouvelles sources de revenus :
- Hybridation des usages : les espaces deviennent modulables et multi-fonctionnels
- Développement d’offres événementielles B2B : location pour séminaires, conférences
- Élargissement des services périphériques : restauration haut de gamme, expériences immersives
- Développement du mécénat et du partenariat privé : naming de salles, privatisations
Cette tendance se traduit par l’émergence de “tiers-lieux culturels” où la fonction de diffusion de spectacles s’intègre dans un projet plus global d’animation territoriale et sociale.
Transformation numérique et nouveaux enjeux
Le secteur connaît également une révolution digitale à plusieurs niveaux :
- Développement de la captation et diffusion en streaming des spectacles
- Modernisation des systèmes de billetterie et développement du CRM culturel
- Exploitation des données spectateurs pour optimiser la programmation
- Intégration des technologies immersives dans l’expérience spectateur
La période post-Covid a vu apparaître de nouveaux formats hybrides où le numérique complète l’expérience physique. Selon une étude du ministère de la Culture, 47% des salles de spectacles françaises ont développé une offre numérique complémentaire depuis 2020.
Simultanément, les enjeux de transition écologique transforment les pratiques dans ce secteur historiquement énergivore. La rénovation thermique des bâtiments, souvent anciens, et l’adoption de technologies scéniques moins consommatrices représentent des investissements majeurs pour les années à venir.
Environnement réglementaire
La gestion de salles de spectacles s’inscrit dans un cadre légal particulièrement dense, à l’intersection des réglementations culturelles, des normes de sécurité et du droit du travail spécifique au spectacle vivant.
Cadre légal spécifique
Les exploitants de salles de spectacles sont soumis à plusieurs réglementations distinctives :
- Licence d’entrepreneur de spectacles : La licence de catégorie 1 (exploitants de lieux) est obligatoire pour toute structure dont l’activité principale est la gestion d’une salle. Cette licence, délivrée par la DRAC, nécessite une formation spécifique à la sécurité et impose des obligations en termes de droit social et de propriété intellectuelle.
- Réglementation ERP : Les salles sont classées en Établissements Recevant du Public, généralement de type L, avec des obligations strictes en matière d’évacuation, d’accessibilité et de lutte contre l’incendie qui varient selon la capacité d’accueil.
- Réglementation acoustique : Le décret “Bruit” de 1998 impose des limites sonores de 105 dB(A) sur 15 minutes et 102 dB(A) sur la durée du spectacle, avec obligation d’information du public et de mise à disposition de protections auditives.
La réglementation du travail dans ce secteur présente plusieurs particularités :
- Application de conventions collectives spécifiques (CCNEAC, SYNDEAC…)
- Recours aux CDDU (Contrats à Durée Déterminée d’Usage) pour le personnel technique intermittent
- Respect des temps de repos spécifiques liés au travail de nuit et dominical
Obligations fiscales et administratives
Les salles de spectacles bénéficient d’un régime fiscal partiellement adapté :
- TVA à taux réduit de 5,5% sur la billetterie des spectacles vivants
- Taxe sur les spectacles prélevée par le CNM (Centre National de la Musique) pour certains types de représentations
- Possibilité d’exemption de CFE et CVAE pour les structures non commerciales
La gestion des droits d’auteur constitue également une obligation administrative centrale, avec des déclarations régulières auprès de la SACEM, la SACD ou autres sociétés de gestion collective selon la nature des œuvres présentées.
Codes NAF connexes et différences
Le secteur de la gestion de salles de spectacles s’inscrit dans un écosystème plus large des arts du spectacle et de l’événementiel. Plusieurs codes NAF présentent des connexions ou similarités avec le 90.04Z, mais s’en distinguent par des spécificités importantes.
Code NAF | Intitulé | Différences principales avec 90.04Z |
---|---|---|
90.01Z | Arts du spectacle vivant | Concerne la création et production artistique, non la gestion d’infrastructure. Les producteurs de spectacles qui ne gèrent pas de lieu permanent relèvent de ce code. |
90.02Z | Activités de soutien au spectacle vivant | Couvre les prestations techniques (son, lumière, décors) sans gestion de lieu. Les prestataires techniques intervenant dans les salles relèvent de ce code. |
59.14Z | Projection de films cinématographiques | Spécifique aux salles de cinéma. La distinction avec 90.04Z s’opère par la nature des œuvres diffusées (films vs spectacles vivants). |
82.30Z | Organisation de salons professionnels et congrès | Concerne l’événementiel non culturel. Une salle de spectacle louée majoritairement pour des événements d’entreprise pourrait basculer vers ce code. |
93.29Z | Autres activités récréatives et de loisirs | Englobe les discothèques et dancings où l’aspect récréatif prime sur la dimension artistique du spectacle vivant. |
La frontière entre ces codes peut parfois s’avérer poreuse, notamment pour :
- Les lieux pluridisciplinaires alternant projections cinématographiques et spectacles vivants
- Les structures produisant leurs propres spectacles tout en gérant un lieu permanent
- Les salles polyvalentes dont l’usage principal peut évoluer dans le temps
Le critère déterminant reste l’activité principale génératrice de chiffre d’affaires. Une structure réalisant plus de 50% de ses revenus dans l’exploitation d’un lieu dédié aux spectacles vivants relèvera du code 90.04Z, même si elle exerce d’autres activités complémentaires.
Stratégies de prospection B2B
La prospection commerciale auprès des gestionnaires de salles de spectacles présente des spécificités directement liées aux caractéristiques de ce secteur. Une approche stratégique différenciée s’impose selon les typologies d’établissements et leurs besoins particuliers.
Segmentation stratégique du secteur
Pour optimiser une démarche commerciale dans ce secteur, plusieurs critères de segmentation s’avèrent particulièrement pertinents :
- Typologie juridique : distinction entre structures publiques (régies, EPCC), privées commerciales, ou associatives
- Taille et capacité : des petites salles (moins de 200 places) aux grandes jauges (plus de 1000 places)
- Ligne artistique : théâtre, musique, danse, pluridisciplinaire
- Mode de gestion : délégation de service public, gestion directe, privée
- Localisation : métropoles vs territoires ruraux, dynamiques territoriales spécifiques
Les cycles budgétaires et décisionnels varient significativement selon ces critères. Les structures publiques fonctionnent généralement sur des calendriers annualisés avec des processus d’appels d’offres formalisés, tandis que les structures privées peuvent présenter une plus grande agilité décisionnelle.
Approches commerciales adaptées
Les besoins des gestionnaires de salles se concentrent autour de plusieurs enjeux majeurs :
- Optimisation de la billetterie et des données spectateurs : CRM, solutions de marketing digital
- Équipements techniques spécialisés : systèmes son et lumière, machinerie scénique
- Services aux publics : restauration, merchandising, expérience spectateur
- Solutions d’efficacité énergétique : rénovation thermique, équipements basse consommation
- Digitalisation de l’expérience : captation, streaming, réalité augmentée
Les arguments commerciaux les plus efficaces mettent en avant :
- La capacité à augmenter les recettes propres (moins de dépendance aux subventions)
- L’amélioration de l’expérience spectateur (fidélisation)
- La conformité réglementaire (sécurité, accessibilité)
- Les économies d’exploitation (énergie, personnel)
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Répartition géographique des entreprises
La distribution territoriale des salles de spectacles en France présente des caractéristiques distinctives reflétant à la fois les politiques culturelles historiques et les dynamiques démographiques contemporaines.
Cartographie nationale du secteur
L’analyse de la répartition des structures relevant du code 90.04Z révèle plusieurs tendances notables :
- Concentration métropolitaine : L’Île-de-France concentre environ 25% des établissements, dont 15% pour Paris intra-muros
- Pôles régionaux significatifs : Les régions Auvergne-Rhône-Alpes (12%), Occitanie (10%) et Nouvelle-Aquitaine (9%) constituent les autres bassins majeurs
- Disparités départementales : 10 départements concentrent plus de 40% des salles de spectacles françaises
Cette distribution reflète un déséquilibre territorial historique, partiellement compensé par les politiques de décentralisation culturelle menées depuis les années 1980. Les labels nationaux (Scènes Nationales, Centres Dramatiques Nationaux, SMAC) ont contribué à une meilleure répartition des équipements structurants sur le territoire.
Dynamiques territoriales spécifiques
Au-delà des chiffres bruts, plusieurs phénomènes caractérisent les dynamiques territoriales récentes :
- Émergence des métropoles intermédiaires : Des villes comme Nantes, Bordeaux, Toulouse ou Lille ont développé des écosystèmes culturels dynamiques, avec une densité croissante de salles
- Renouveau des équipements ruraux : De nombreux territoires ruraux investissent dans des équipements culturels polyvalents pour renforcer leur attractivité
- Spécialisation territoriale : Certains territoires développent des identités artistiques spécifiques (musiques actuelles en Bretagne, théâtre en PACA, etc.)
Les modèles économiques varient également selon les territoires. Les structures parisiennes et des grandes métropoles présentent généralement une part plus importante d’autofinancement (50-70%), tandis que les équipements en zones rurales ou villes moyennes dépendent davantage des financements publics (jusqu’à 80-90% du budget).
Cette disparité territoriale constitue un élément essentiel à intégrer dans toute stratégie de prospection, les besoins et contraintes des gestionnaires de salles variant considérablement selon leur implantation géographique.
Le saviez-vous ?
La France possède le réseau de salles de spectacles subventionnées le plus dense d’Europe, fruit d’une politique de décentralisation culturelle unique. Chaque Français vit en moyenne à moins de 40 km d’une salle de spectacle professionnelle, contre 72 km en Allemagne et 89 km en Italie. Ce maillage territorial est le résultat de la politique des “labels” initiée par André Malraux dans les années 1960 et poursuivie par les collectivités territoriales, qui financent aujourd’hui plus de 70% des équipements culturels français.
Ciblage B2B par région et taille d’entreprise
Pour maximiser l’efficacité d’une approche commerciale dans le secteur des salles de spectacles, une stratégie de ciblage précise s’impose, tenant compte des spécificités régionales et structurelles de ces établissements.
Stratification par taille et structure juridique
Le paysage des salles de spectacles françaises présente une grande diversité de structures dont les besoins et capacités d’investissement diffèrent considérablement :
- Très petites structures (moins de 5 salariés) : 61% des établissements, principalement des théâtres indépendants et petites salles associatives
- Structures moyennes (5 à 19 salariés) : 28% des établissements, incluant théâtres municipaux et scènes conventionnées
- Grandes structures (20 salariés et plus) : 11% des établissements, regroupant les scènes nationales, opéras et grands équipements métropolitains
Les cycles d’investissement et processus décisionnels varient selon le statut juridique :
- Établissements publics (35%) : processus d’achat formalisés, marchés publics, budgets annualisés
- Structures associatives (42%) : gouvernance collective, dépendance aux subventions
- Entreprises privées (23%) : plus grande réactivité décisionnelle, focus sur le retour sur investissement
Approches régionales différenciées
L’analyse territoriale révèle plusieurs opportunités de ciblage régional stratégique :
- Île-de-France : Concentration d’acteurs privés (63% des structures commerciales du secteur) avec des capacités d’investissement élevées mais un marché très concurrentiel
- Auvergne-Rhône-Alpes : Fort maillage d’équipements de taille intermédiaire, bonne répartition entre structures publiques et privées
- Bretagne et Pays de la Loire : Dynamisme des musiques actuelles, réseau dense de salles associatives en recherche d’innovation
- Nouvelle-Aquitaine et Occitanie : Investissements récents dans des équipements neufs ou rénovés, opportunités liées aux politiques régionales volontaristes
Les cycles de prospection doivent s’adapter aux spécificités régionales :
- Les structures publiques élaborent généralement leurs budgets entre septembre et décembre pour l’année suivante
- Les salles privées présentent une saisonnalité moins marquée mais sont plus réceptives hors périodes de forte activité (typiquement juin-juillet et décembre-janvier)
Cette approche différenciée permet de construire des argumentaires commerciaux adaptés aux contraintes spécifiques de chaque segment du marché. Pour les petites structures, l’accent sera mis sur l’accessibilité tarifaire et le retour sur investissement rapide, tandis que les grands équipements seront plus sensibles aux solutions innovantes et personnalisables.
Témoignage du terrain
“Après vingt ans à la direction de salles de différentes tailles, je constate que nos enjeux se sont profondément transformés. Aujourd’hui, une salle de spectacle est un écosystème complexe où la technique, le marketing digital et l’expérience client sont devenus aussi importants que la programmation artistique. Les fournisseurs qui comprennent cette globalité et proposent des solutions intégrées ont massivement notre préférence.” – Marion Deschamps, directrice du Théâtre des Lumières à Lyon.