Dans un monde où l’emballage joue un rôle déterminant dans la protection, la conservation et la commercialisation des produits, les emballages métalliques légers constituent une solution de conditionnement particulièrement prisée. Le code NAF 25.92Z désigne spécifiquement les entreprises spécialisées dans cette production industrielle stratégique. Ce secteur, à l’intersection de la métallurgie et de l’industrie de l’emballage, représente un maillon essentiel dans la chaîne de valeur de nombreux secteurs économiques, de l’agroalimentaire aux produits chimiques, en passant par les cosmétiques. Avec l’évolution des exigences environnementales et la montée en puissance de l’économie circulaire, cette classification recouvre des activités en pleine transformation technologique et écologique.
Panorama économique du secteur
Le secteur de la fabrication d’emballages métalliques légers constitue un segment spécifique au sein de l’industrie métallurgique française. Cette activité s’inscrit dans une filière industrielle plus large qui transforme les métaux en produits finis à haute valeur ajoutée. Le marché français des emballages métalliques légers représente environ 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, avec une production estimée à plus de 15 milliards d’unités par an.
Contrairement à d’autres segments industriels, ce secteur a démontré une résilience remarquable face aux différentes crises économiques, notamment en raison de son lien étroit avec l’industrie agroalimentaire, secteur relativement stable. La filière emploie directement plus de 5 000 personnes en France, réparties dans une centaine d’entreprises, des grands groupes internationaux aux PME spécialisées.
Évolution et tendances du marché
Le marché des emballages métalliques légers connaît actuellement plusieurs dynamiques convergentes :
- Une demande croissante d’emballages respectueux de l’environnement, favorisant le métal pour sa recyclabilité quasi infinie
- Une pression concurrentielle accrue des matériaux alternatifs (plastiques bio-sourcés, carton multicouche)
- Un mouvement de consolidation avec l’émergence de groupes internationaux
- Une course à l’innovation technologique pour réduire l’épaisseur des parois et optimiser les coûts
Le saviez-vous ?
Les emballages métalliques légers présentent l’un des taux de recyclage les plus élevés parmi tous les matériaux d’emballage en France : plus de 85% pour les canettes d’aluminium et plus de 80% pour les boîtes de conserve en acier étamé, contre environ 27% pour les emballages plastiques.
Définition et classification
La nomenclature 25.92Z, rattachée à la division 25 “Fabrication de produits métalliques, à l’exception des machines et des équipements” et au groupe 25.9 “Fabrication d’autres ouvrages en métaux”, englobe spécifiquement la fabrication d’emballages métalliques légers. Cette catégorie se distingue nettement de la nomenclature 25.91Z qui concerne la fabrication de fûts et emballages métalliques similaires plus lourds.
Dans la hiérarchie des nomenclatures, ce code s’inscrit dans la section C (Industries manufacturières) de la NAF rév. 2, reflétant son ancrage dans le tissu productif industriel français. Cette classification correspond également au code NACE européen 25.92, assurant une harmonisation statistique au niveau communautaire.
Spécificités techniques de cette classification
La distinction fondamentale de cette nomenclature repose sur trois critères cumulatifs :
- La légèreté des emballages produits (généralement inférieurs à 0,5 mm d’épaisseur)
- La nature métallique du matériau principal (acier étamé, fer-blanc, aluminium)
- La fonction d’emballage des produits fabriqués (conditionnement, protection, présentation)
Cette classification exclut explicitement les emballages métalliques lourds comme les fûts industriels et les conteneurs, qui relèvent d’autres codes NAF. Elle se concentre sur les produits à destination principalement des industries de consommation courante.
Activités principales et secondaires
Le périmètre opérationnel couvert par le code NAF 25.92Z englobe un ensemble spécifique d’activités industrielles liées à la fabrication d’emballages métalliques légers. Ces activités se caractérisent par des procédés techniques particuliers et des débouchés commerciaux diversifiés.
Production d’emballages alimentaires métalliques
Cette activité principale représente environ 65% du chiffre d’affaires des entreprises du secteur et comprend :
- La fabrication de boîtes de conserve en acier étamé (fer-blanc)
- La production de canettes pour boissons (bière, sodas, jus)
- La conception de boîtes à ouverture facile (easy-open)
- La fabrication de couvercles et bouchons métalliques
- La production de capsules métalliques pour bouteilles
Ces produits sont généralement réalisés par emboutissage, découpage et sertissage de tôles métalliques préalablement traitées contre la corrosion. Les lignes de production sont hautement automatisées pour garantir cadence et précision dimensionnelle.
Fabrication d’emballages cosmétiques et pharmaceutiques
Ce segment représente environ 20% du secteur et inclut :
- Les aérosols métalliques pour cosmétiques et produits d’hygiène
- Les tubes souples en aluminium pour crèmes et pommades
- Les boîtiers métalliques décoratifs pour produits de luxe
- Les blisters métalliques pour comprimés pharmaceutiques
Ces productions se caractérisent par des exigences accrues en termes de finition, d’étanchéité et de compatibilité avec les produits contenus.
Autres activités secondaires
Complétant le panorama du secteur, on trouve également :
- La fabrication d’emballages métalliques pour produits chimiques ménagers
- La production de boîtes métalliques décoratives non alimentaires
- La conception d’étuis et coffrets métalliques promotionnels
- L’impression et la décoration des emballages métalliques
- La réalisation de prototypes et d’échantillons pour tests de marché
Certaines entreprises intègrent également des services de conseil en développement d’emballages métalliques, de tests de résistance et d’accompagnement réglementaire.
Tendances et évolutions du marché
Le secteur des emballages métalliques légers connaît actuellement des mutations profondes, en réponse à plusieurs facteurs déterminants qui redessinent ses perspectives d’avenir.
L’impératif écologique
Face aux préoccupations environnementales croissantes, les emballages métalliques bénéficient d’un regain d’intérêt, portés par leurs atouts écologiques :
- Recyclabilité quasi infinie sans perte de qualité (contrairement aux plastiques)
- Existence d’une filière de recyclage mature et rentable économiquement
- Faible impact environnemental du métal recyclé par rapport au métal primaire (-95% d’émissions de CO2 pour l’aluminium recyclé)
- Durée de conservation prolongée des aliments, réduisant le gaspillage alimentaire
Cette dimension environnementale constitue désormais un argument commercial décisif, notamment auprès des industries agroalimentaires soucieuses d’améliorer leur bilan carbone.
L’innovation technologique
Le secteur investit massivement dans la R&D pour maintenir sa compétitivité face aux matériaux concurrents :
- Développement d’alliages plus légers permettant de réduire l’épaisseur des parois
- Mise au point de revêtements intérieurs sans bisphénol A ni autres perturbateurs endocriniens
- Conception de systèmes d’ouverture innovants améliorant l’ergonomie
- Intégration de technologies connectées (QR codes, NFC, encres intelligentes)
Ces innovations permettent aux emballages métalliques de se différencier sur un marché hautement concurrentiel, tout en répondant aux nouvelles attentes des consommateurs en termes de praticité et de sécurité.
La consolidation industrielle
Le paysage compétitif du secteur se transforme progressivement, avec :
- Une concentration accrue autour de grands groupes internationaux (Crown, Ball, Ardagh Group)
- Des fusions-acquisitions stratégiques pour accroître les parts de marché
- L’émergence de niches spécialisées pour les PME innovantes
- Le développement de partenariats avec les industries clientes (co-développement)
Cette restructuration du secteur s’accompagne d’une modernisation des équipements productifs, avec l’adoption progressive de l’industrie 4.0 (automatisation avancée, maintenance prédictive, traçabilité numérique).
Perspectives internationales
Le secteur français des emballages métalliques légers s’inscrit dans une dynamique mondiale contrastée :
- Croissance soutenue dans les pays émergents (Asie du Sud-Est, Amérique latine)
- Concurrence intensifiée sur les marchés européens matures
- Développement des exportations vers les marchés africains en expansion
- Adaptation aux normes environnementales divergentes selon les régions du monde
Cette dimension internationale constitue à la fois un défi et une opportunité pour les acteurs hexagonaux du secteur.
Environnement réglementaire
Le secteur de la fabrication d’emballages métalliques légers est soumis à un cadre réglementaire particulièrement exigeant, reflétant les enjeux de sécurité sanitaire et environnementale associés à ces produits.
Réglementation spécifique aux matériaux au contact alimentaire
Les emballages métalliques destinés au conditionnement alimentaire doivent respecter des exigences strictes :
- Règlement (CE) n°1935/2004 relatif aux matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires
- Règlement (CE) n°2023/2006 relatif aux bonnes pratiques de fabrication
- Limites de migration spécifiques des composants des vernis intérieurs (résines époxy, résines polyester)
- Restrictions concernant les revêtements intérieurs sans bisphénol A (loi française n°2012-1442)
Ces réglementations impliquent des contrôles rigoureux de conformité, incluant des tests de migration, des analyses de composition et une traçabilité renforcée des matières premières.
Exigences environnementales
La dimension environnementale est encadrée par plusieurs dispositifs complémentaires :
- Directive européenne 94/62/CE relative aux emballages et aux déchets d’emballages
- Loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) de 2020 en France
- Contribution financière à la filière de recyclage via les éco-organismes (CITEO)
- Objectifs de réduction des émissions de CO2 pour les installations industrielles (ICPE)
Ces contraintes réglementaires, bien que représentant un coût de mise en conformité, constituent également un moteur d’innovation et d’amélioration continue pour le secteur.
Normes techniques et certification
Les fabricants d’emballages métalliques légers doivent également se conformer à plusieurs standards techniques :
- Norme ISO 9001 pour les systèmes de management de la qualité
- Norme ISO 14001 pour les systèmes de management environnemental
- Certification FSSC 22000 ou BRC/IoP pour la sécurité alimentaire
- Spécifications techniques propres à chaque type d’emballage (résistance à la pression pour les aérosols selon la directive 75/324/CEE)
Ces certifications, bien que souvent volontaires, deviennent progressivement des prérequis commerciaux pour accéder à certains marchés, notamment à l’export ou auprès des grands groupes industriels.
Codes NAF connexes et différences
Le code NAF 25.92Z s’inscrit dans un écosystème de classifications sectorielles connexes, avec lesquelles il entretient diverses relations de complémentarité ou de différenciation.
| Code NAF | Intitulé | Principales différences avec 25.92Z |
|---|---|---|
| 25.91Z | Fabrication de fûts et emballages métalliques similaires | Concerne uniquement les emballages métalliques lourds (fûts, tonneaux, bidons) d’une contenance généralement supérieure à 20 litres |
| 22.22Z | Fabrication d’emballages en matières plastiques | Utilise exclusivement des polymères plastiques comme matériau principal, et non des métaux |
| 24.42Z | Métallurgie de l’aluminium | Se concentre sur la production primaire du métal (fusion, affinage) et non sur sa transformation en produits finis |
| 17.21B | Fabrication de cartonnage | Produit des emballages similaires fonctionnellement, mais en utilisant exclusivement le carton comme matière première |
| 28.93Z | Fabrication de machines pour l’industrie agro-alimentaire | Fabrique les équipements utilisés pour le remplissage et le conditionnement, mais pas les emballages eux-mêmes |
Cette délimitation précise permet de situer correctement chaque activité dans le paysage économique, tout en reflétant les spécificités techniques et commerciales de chaque segment.
Zones de chevauchement et cas limites
Dans la pratique, certaines entreprises peuvent exercer des activités relevant de plusieurs codes NAF connexes :
- Groupes industriels intégrant verticalement la métallurgie et la fabrication d’emballages
- Fabricants proposant une gamme complète d’emballages (légers et lourds)
- Entreprises développant des solutions hybrides combinant métal et plastique
Dans ces cas, c’est généralement l’activité principale en termes de valeur ajoutée qui détermine le rattachement à tel ou tel code NAF.
Stratégies de prospection B2B
Le secteur de la fabrication d’emballages métalliques légers présente des caractéristiques spécifiques qui nécessitent des approches de prospection B2B adaptées.
Segmentation stratégique du marché
Pour optimiser les démarches commerciales auprès des fabricants d’emballages métalliques légers, une segmentation fine s’avère indispensable :
- Segmentation par taille d’entreprise : grands groupes internationaux (Crown, Ball, Ardagh) vs ETI spécialisées (environ 10-15 acteurs en France) vs PME de niche (environ 70-80 entreprises)
- Segmentation par spécialisation produit : fabricants de boîtes de conserve, producteurs de canettes, spécialistes des aérosols, fabricants de tubes et étuis
- Segmentation par marché cible : fournisseurs de l’industrie alimentaire, partenaires des industries cosmétiques/pharmaceutiques, acteurs du segment industriel/chimique
- Segmentation géographique : clusters industriels dans les Hauts-de-France, en Bretagne et en Rhône-Alpes
Cette approche segmentée permet d’adapter les argumentaires commerciaux aux problématiques spécifiques de chaque sous-segment.
Approches commerciales adaptées
L’expérience montre que certaines démarches sont particulièrement efficaces pour ce secteur :
- Marketing de contenu technique : création de livres blancs sur les innovations en matière de revêtements, d’allègement ou de recyclabilité
- Approche consultative : proposer des diagnostics d’optimisation des coûts énergétiques ou d’amélioration de l’empreinte carbone
- Networking ciblé : présence sur des salons spécialisés comme EMBALLAGE Paris ou METPACK en Allemagne
- Partenariats verticaux : développer des collaborations avec les fournisseurs d’équipements industriels du secteur
Les cycles de décision dans ce secteur étant généralement longs (6 à 18 mois), une approche de nurturing relationnel s’avère souvent nécessaire.
Exploitation des données pour la prospection
L’utilisation stratégique des données sectorielles peut considérablement améliorer l’efficacité des démarches commerciales :
- Identification des entreprises en phase d’investissement ou d’expansion via les annonces dans la presse spécialisée
- Détection des signaux faibles (recrutements, dépôts de brevets) indiquant des projets de développement
- Analyse des chaînes de valeur pour identifier les relations clients-fournisseurs
- Suivi des appels d’offres publics et privés du secteur
Ces approches data-driven peuvent être considérablement facilitées par l’utilisation de plateformes spécialisées comme Datapult.ai, qui permettent d’accéder à des données structurées et actualisées sur les entreprises du secteur.
Ciblage B2B par région et taille d’entreprise
La répartition géographique des acteurs de la fabrication d’emballages métalliques légers en France présente des spécificités territoriales marquées, offrant des opportunités de ciblage commercial différenciées.
Cartographie régionale du secteur
L’analyse territoriale révèle plusieurs pôles de concentration :
- Hauts-de-France : premier bassin français avec environ 25% des effectifs du secteur, notamment autour de Dunkerque et Lille, héritage de la tradition métallurgique régionale
- Bretagne et Pays de la Loire : second pôle majeur (20% des effectifs), avec une spécialisation dans les emballages pour produits de la mer et conserves végétales
- Auvergne-Rhône-Alpes : troisième concentration significative (15% des effectifs), particulièrement autour de Lyon, avec une orientation vers les emballages techniques et spéciaux
- Nouvelle-Aquitaine : environ 10% des effectifs, avec une spécialisation dans les emballages pour les vins et spiritueux
- Île-de-France : concentre principalement les sièges sociaux et centres de R&D des grands groupes
Cette répartition territoriale reflète généralement la proximité avec les industries clientes (conserveries bretonnes, distilleries aquitaines) et les infrastructures logistiques (ports, axes routiers).
Analyse par taille d’entreprise
Le secteur présente une structure particulière avec :
- Grandes entreprises (>250 salariés) : représentent environ 10% du nombre d’entreprises mais 65% du chiffre d’affaires sectoriel, principalement des filiales de groupes internationaux
- ETI (50-249 salariés) : constituent environ 15% des entreprises et 25% du chiffre d’affaires, souvent spécialisées sur des niches à forte valeur ajoutée
- PME (10-49 salariés) : 35% des entreprises et 8% du chiffre d’affaires, généralement positionnées comme sous-traitants ou spécialistes locaux
- TPE (<10 salariés) : 40% des entreprises mais seulement 2% du chiffre d'affaires, principalement dans les services annexes (décoration, finition, maintenance)
Cette structure pyramidale implique des stratégies commerciales différenciées selon la cible visée.
Zoom sur un acteur régional emblématique
Pour illustrer la diversité du secteur, prenons l’exemple de la région Bretagne avec l’entreprise fictive “MetalPack Océan”. Cette ETI de 120 collaborateurs basée près de Quimper s’est spécialisée dans la fabrication de boîtes de conserve haute performance pour les produits de la mer haut de gamme. Avec un CA de 25 millions d’euros, elle a développé des innovations spécifiques comme un système d’ouverture ergonomique adapté aux personnes âgées et un revêtement intérieur biosourcé préservant les qualités organoleptiques des produits marins. Sa proximité avec les conserveries locales lui permet d’optimiser sa logistique et de proposer des services de juste-à-temps. Cet exemple montre comment les spécificités régionales peuvent façonner le positionnement stratégique des acteurs du secteur.
Cette connaissance fine de la répartition territoriale et de la structure du marché permet d’élaborer des stratégies de prospection B2B ciblées, adaptées aux spécificités de chaque segment. Les approches commerciales pourront ainsi être modulées selon la taille, la spécialisation et la localisation des entreprises prospectées, maximisant ainsi les chances de succès.
Conclusion : Exploiter les données pour votre prospection
La fabrication d’emballages métalliques légers représente un secteur industriel stratégique en pleine transformation. À l’intersection des enjeux environnementaux, des innovations technologiques et des évolutions des modes de consommation, les entreprises classées sous le code NAF 25.92Z constituent des cibles de prospection particulièrement intéressantes pour de nombreux prestataires B2B.
Pour optimiser votre approche commerciale auprès de ces acteurs, l’exploitation intelligente des données sectorielles s’avère déterminante. L’identification précise des entreprises par taille, spécialisation et territoire permet un ciblage affiné qui augmente significativement les taux de conversion commerciale. Les informations sur les cycles d’investissement, les enjeux réglementaires et les tendances d’innovation constituent également des leviers d’approche particulièrement pertinents.
Dans cette perspective, les outils de prospection data-driven comme Datapult offrent un avantage concurrentiel décisif en permettant d’accéder à des informations qualifiées et actualisées sur les entreprises du secteur. Cette intelligence économique appliquée à la prospection commerciale transforme l’approche traditionnelle du démarchage en une démarche consultative à forte valeur ajoutée, parfaitement adaptée aux attentes des professionnels de ce secteur industriel exigeant.