Le code NAF 01.28Z désigne spécifiquement les activités de culture de plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques. Cette classification, établie par l’INSEE, permet d’identifier précisément les entreprises françaises spécialisées dans ces productions végétales à forte valeur ajoutée. Ce secteur agricole particulier se distingue par la diversité des espèces cultivées et leurs applications dans l’industrie agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique.
Dans cette fiche complète, nous explorerons les contours exacts de ce code NAF et les différentes activités qu’il englobe. Vous découvrirez les spécificités réglementaires de ce secteur, son poids économique en France, ainsi que les tendances actuelles du marché. Ces informations sectorielles constituent un outil précieux pour les professionnels souhaitant développer leur activité de prospection B2B dans ce domaine spécialisé.
Présentation détaillée du code NAF 01.28Z
Le code NAF 01.28Z appartient à la section A (Agriculture, sylviculture et pêche) et à la division 01 (Culture et production animale, chasse et services annexes) de la Nomenclature d’Activités Française. Plus précisément, il relève de la sous-classe 01.28Z, identifiant les activités de culture de plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques.
Cette classification couvre la production de plantes pérennes et non pérennes utilisées pour leurs propriétés aromatiques, médicinales ou comme épices. D’abord, les producteurs préparent les sols et procèdent aux semis ou plantations. Ensuite, ils assurent l’entretien des cultures, souvent selon des cahiers des charges stricts. Enfin, ils récoltent, sèchent et conditionnent les produits avant leur commercialisation.
Historiquement, cette classification a évolué avec les révisions successives de la nomenclature NAF. Auparavant, certaines de ces activités étaient regroupées différemment. Toutefois, l’importance croissante des marchés de niche et des produits naturels a conduit à la création d’un code spécifique pour ces cultures spécialisées.
L’importance de cette classification pour les entreprises
Pour les producteurs, ce code NAF permet d’être correctement identifiés par l’administration fiscale et les organismes professionnels. De plus, il facilite l’accès à certaines aides spécifiques au secteur agricole. Par ailleurs, cette classification précise aide les entreprises à se positionner clairement sur leurs marchés cibles et à identifier leurs concurrents directs.
Les fournisseurs et prestataires de services peuvent également utiliser cette classification pour cibler efficacement leurs prospects. En effet, les exploitations relevant du code 01.28Z ont des besoins spécifiques en termes d’intrants, de matériel agricole et de services techniques spécialisés.
Activités couvertes par ce secteur
Les différentes catégories de plantes cultivées
Le code NAF 01.28Z englobe plusieurs types de cultures végétales spécifiques :
- Plantes à épices : culture du poivre, de la vanille, de la cannelle, du clou de girofle, de la muscade et d’autres épices tropicales (principalement en outre-mer français), mais aussi du safran, du cumin ou de la coriandre en métropole.
- Plantes aromatiques : production de thym, romarin, sauge, sarriette, basilic, menthe, mélisse, estragon et autres herbes culinaires fraîches ou destinées à être séchées.
- Plantes médicinales : culture d’espèces comme la camomille, la valériane, le millepertuis, la passiflore, l’échinacée, utilisées pour leurs propriétés thérapeutiques traditionnelles.
- Plantes pharmaceutiques : production de végétaux contenant des principes actifs utilisés par l’industrie pharmaceutique, comme le pavot médicinal, la digitale, la pervenche ou le ginkgo biloba.
Chaque type de culture présente ses spécificités en termes de techniques culturales, de récolte et de transformation post-récolte. Par exemple, certaines plantes aromatiques sont vendues fraîches, tandis que d’autres sont séchées ou distillées pour en extraire des huiles essentielles.
Modes de production et débouchés commerciaux
Plusieurs modes de production coexistent dans ce secteur d’activité :
- Agriculture biologique : de plus en plus d’exploitations se convertissent au bio, répondant ainsi à une demande croissante pour des produits naturels sans résidus de pesticides.
- Production conventionnelle : elle reste présente principalement pour les grandes surfaces cultivées.
- Cueillette sauvage encadrée : bien que marginale, cette activité concerne certaines espèces de plantes médicinales rares.
Les débouchés commerciaux sont variés et incluent l’industrie agroalimentaire, les laboratoires pharmaceutiques, les fabricants de compléments alimentaires, les distilleries d’huiles essentielles, ainsi que la vente directe aux consommateurs via les marchés ou les circuits courts. De nombreuses entreprises cultivent sous contrat pour des industriels, garantissant ainsi des débouchés stables.
Des structures comme les PPAM de France ou des entreprises comme Arkopharma ou Pierre Fabre sont des exemples d’organisations impliquées dans la filière, soit comme producteurs, soit comme transformateurs de ces matières premières végétales.
Statistiques et chiffres clés
D’après les données de l’INSEE et de FranceAgriMer, le secteur de la culture des plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques représente environ 3 500 exploitations agricoles en France. Ces structures sont majoritairement de petite taille, avec une superficie moyenne cultivée d’environ 5 hectares.
En termes de répartition géographique, on observe une forte concentration dans certaines régions. Ainsi, la Provence-Alpes-Côte d’Azur compte près de 40% des exploitations, suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes (15%) et l’Occitanie (12%). Cette distribution s’explique notamment par les conditions climatiques favorables du sud de la France pour ces cultures spécifiques.
Ces dernières années, le secteur a connu une croissance significative. Entre 2015 et 2022, la superficie totale consacrée à ces cultures a augmenté de 30%, passant d’environ 40 000 à 52 000 hectares. Cette expansion reflète la demande croissante pour les produits naturels, biologiques et les huiles essentielles.
L’emploi dans ce secteur est caractérisé par une forte saisonnalité. On estime qu’environ 5 000 emplois permanents et 15 000 emplois saisonniers sont générés par cette activité en France. De plus, selon FranceAgriMer, le chiffre d’affaires global de la filière avoisine les 500 millions d’euros annuels.
Codes NAF apparentés
Plusieurs codes NAF sont étroitement liés au 01.28Z et peuvent parfois créer une confusion dans la classification des activités :
- Code NAF 01.13Z – Culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules
- Code NAF 01.19Z – Autres cultures non permanentes
- Code NAF 01.29Z – Autres cultures permanentes
- Code NAF 01.63Z – Traitement primaire des récoltes
- Code NAF 46.38B – Commerce de gros alimentaire spécialisé divers
Ces codes se distinguent par la nature des cultures pratiquées ou par le niveau de transformation des produits. Par exemple, la culture de légumes aromatiques comme l’ail ou l’oignon relève du code 01.13Z et non du 01.28Z, qui concerne des plantes non alimentaires ou utilisées comme condiments.
| Code NAF | Activité principale | Différence avec le 01.28Z |
|---|---|---|
| 01.13Z | Légumes et tubercules | Plantes principalement alimentaires |
| 01.19Z | Cultures non permanentes diverses | Inclut des plantes techniques non médicinales/aromatiques |
| 01.29Z | Autres cultures permanentes | Concerne des cultures pérennes non aromatiques/médicinales |
| 01.63Z | Traitement primaire des récoltes | Transformation et non production |
| 46.38B | Commerce de gros d’épices | Commercialisation sans production |
Comment distinguer ces activités connexes
Pour déterminer le bon code NAF, il convient d’abord d’identifier l’activité principale de l’entreprise. Si celle-ci cultive majoritairement des plantes dont l’usage principal est aromatique, médicinal ou pharmaceutique, le code 01.28Z est approprié. En revanche, si elle cultive principalement des légumes, même aromatiques, c’est le code 01.13Z qui s’applique.
D’autre part, une entreprise qui ne cultive pas mais se contente d’acheter, transformer et revendre des plantes médicinales ou aromatiques relèvera plutôt du commerce de gros (46.38B) ou de la transformation (10.84Z pour les épices).
Enfin, la dimension de la transformation est également importante. La simple préparation post-récolte (séchage, triage) reste dans le domaine du 01.28Z, tandis qu’une transformation plus poussée (extraction, distillation) peut relever d’autres codes.
Cadre réglementaire et juridique
La culture de plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques est encadrée par diverses réglementations qui visent à garantir la qualité des produits et la protection de l’environnement.
Tout d’abord, les exploitants doivent posséder une formation agricole adéquate, généralement un BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole) avec une spécialisation en plantes aromatiques et médicinales. Pour certaines productions spécifiques, comme les plantes destinées à l’industrie pharmaceutique, des qualifications supplémentaires peuvent être requises.
Sur le plan réglementaire, la culture de certaines plantes médicinales est strictement encadrée. Par exemple, la culture du pavot à opium à des fins médicinales nécessite une autorisation spéciale délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). De même, la production de certaines plantes contenant des substances psychotropes est soumise à un contrôle rigoureux.
Bon à savoir : Depuis 2020, la liste des plantes médicinales en vente libre a été élargie, offrant de nouvelles opportunités aux producteurs. Cette évolution réglementaire permet désormais la commercialisation directe de plus de 148 espèces de plantes médicinales, contre 34 auparavant.
Les organismes de contrôle incluent notamment la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour les aspects liés à la qualité et à la sécurité des produits, ainsi que le Service régional de l’alimentation (SRAL) pour les questions phytosanitaires.
Obligations légales et administratives spécifiques
Les producteurs de plantes aromatiques et médicinales doivent respecter plusieurs obligations administratives et légales :
- Déclaration PAC pour les surfaces cultivées supérieures à 1 hectare
- Tenue d’un registre phytosanitaire consignant tous les traitements appliqués
- Respect des limites maximales de résidus (LMR) pour les produits phytosanitaires
- Conformité aux bonnes pratiques agricoles définies par FranceAgriMer
- Pour les producteurs biologiques, certification par un organisme agréé (Ecocert, Bureau Veritas, etc.)
De plus, la vente directe de plantes médicinales est également réglementée. Depuis 2008, seules certaines plantes peuvent être commercialisées librement, les autres restant du monopole pharmaceutique. Toutefois, des dérogations existent pour les producteurs qui vendent directement leur production non transformée.
Analyse sectorielle pour la prospection B2B
Profils d’entreprises et répartition géographique
L’analyse du secteur de la culture des plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques révèle une structure entrepreneuriale variée, offrant de nombreuses opportunités pour la prospection B2B ciblée.
En termes de taille, les entreprises se répartissent comme suit :
- Micro-entreprises : 75% des exploitations comptent moins de 2 salariés permanents
- TPE : 20% emploient entre 2 et 10 salariés
- PME : 5% seulement dépassent les 10 salariés permanents
On observe également une répartition géographique concentrée. Les départements du Vaucluse, de la Drôme, des Alpes-de-Haute-Provence et du Maine-et-Loire regroupent plus de la moitié des exploitations françaises. Cette concentration s’explique par des traditions agricoles anciennes et des conditions pédoclimatiques favorables.
Le chiffre d’affaires moyen varie considérablement selon le modèle économique adopté :
- Production en volume pour l’industrie : 100 000 à 500 000 € annuels
- Production de spécialités à haute valeur ajoutée : 50 000 à 150 000 € annuels
- Production diversifiée avec transformation à la ferme : 30 000 à 100 000 € annuels
Ces données sectorielles précises sont accessibles via Datapult.ai, permettant de créer un fichier d’entreprises qualifié pour une prospection ciblée et efficace.
Critères de segmentation pour une prospection efficace
Pour optimiser votre stratégie de prospection B2B dans ce secteur, plusieurs critères de segmentation s’avèrent particulièrement pertinents :
- Mode de production : conventionnel, biologique, conversion bio
- Type de plantes cultivées : aromatiques, médicinales, épices, pharmaceutiques
- Position dans la chaîne de valeur : producteur simple, producteur-transformateur, producteur-vendeur
- Âge de l’entreprise : les exploitations récentes (moins de 5 ans) représentent 30% du marché et ont souvent des besoins spécifiques en équipement et conseil
- Statut juridique : les formes sociétaires (GAEC, EARL, SCEA) dominent avec 65% des exploitations, contre 35% d’exploitations individuelles
Ces critères permettent d’affiner votre ciblage et d’adapter votre offre en fonction des besoins spécifiques de chaque segment. Par exemple, les producteurs-transformateurs recherchent davantage d’équipements de séchage et de conditionnement, tandis que les producteurs simples s’intéressent plus aux solutions de stockage et de logistique.
Une data enrichie et actualisée facilite la création de campagnes de prospection parfaitement adaptées aux caractéristiques de chaque segment, maximisant ainsi le taux de conversion et le retour sur investissement commercial.
Exploiter les données sectorielles pour votre prospection
La connaissance approfondie du secteur de la culture des plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques constitue un avantage concurrentiel majeur pour toute entreprise souhaitant développer son activité commerciale dans ce domaine.
Grâce aux données sectorielles précises, vous pouvez identifier les exploitations les plus susceptibles d’être intéressées par votre offre. Par exemple, une entreprise proposant des équipements de séchage spécialisés ciblera prioritairement les exploitations de taille moyenne récemment établies dans les zones de forte production comme la Drôme ou le Maine-et-Loire.
Les cas d’usage concrets sont nombreux. Ainsi, un fournisseur de semences biologiques peut utiliser la base de données entreprises pour identifier les producteurs en conversion vers l’agriculture biologique. De même, un prestataire de services de distillation mobile ciblera les producteurs de plantes aromatiques ne disposant pas de leurs propres installations de transformation.
Pour optimiser votre prospection, combinez plusieurs critères de filtrage : localisation géographique, taille de l’exploitation, type de cultures et statut juridique. Cette segmentation fine permet d’obtenir des leads qualifiés et d’augmenter significativement vos taux de conversion.
En définitive, une stratégie de prospection basée sur une data enrichie et actualisée représente un investissement rentable pour développer votre portefeuille clients dans ce secteur de niche en pleine croissance.