Le code NAF 01.21Z désigne spécifiquement l’activité de culture de la vigne en France. Cette classification, établie par l’INSEE, permet d’identifier précisément les entreprises viticoles dans le cadre de la Nomenclature d’Activités Française. Pour les professionnels du secteur viticole, ce code représente bien plus qu’une simple référence administrative : il constitue un élément identitaire fondamental.
En effet, la viticulture française, reconnue mondialement, regroupe des exploitations de tailles diverses, des petits domaines familiaux aux grandes maisons viticoles. Cette fiche d’information complète vous présente toutes les spécificités liées à ce code NAF. Vous y découvrirez notamment les activités précises couvertes, le cadre réglementaire applicable ainsi que les statistiques sectorielles essentielles.
Par ailleurs, ces données constitueront une base précieuse pour toute entreprise souhaitant développer une stratégie de prospection B2B efficace auprès des acteurs de la filière viticole française.
Présentation détaillée du code NAF 01.21Z
Le code NAF 01.21Z correspond précisément à la “Culture de la vigne”. Cette activité fait partie de la division 01 (Agriculture, chasse et services annexes) et plus spécifiquement du groupe 01.2 relatif aux cultures permanentes. Dans la nomenclature de l’INSEE, elle appartient à la section A qui englobe l’agriculture, la sylviculture et la pêche.
Concrètement, ce code regroupe toutes les activités liées à la plantation, l’entretien et l’exploitation des vignobles pour la production de raisins destinés à la vinification ou à la consommation directe. Historiquement, cette classification a peu évolué depuis la révision de 2008 qui a converti les anciens codes NAF en version NAF rév. 2, démontrant ainsi la stabilité de ce secteur d’activité traditionnel.
De plus, cette catégorie exclut la fabrication du vin (code 11.02Z), même lorsqu’elle est réalisée par le producteur des raisins. En effet, la vinification relève d’une autre branche d’activité dans la nomenclature officielle. Toutefois, les exploitations peuvent avoir plusieurs codes NAF lorsqu’elles combinent culture et transformation.
L’importance de cette classification pour les entreprises viticoles
Pour les domaines viticoles, ce code NAF revêt une importance administrative considérable. Tout d’abord, il détermine le régime fiscal applicable ainsi que les conventions collectives de référence. Par ailleurs, il facilite l’accès à certaines aides sectorielles et subventions spécifiques à la filière viticole.
En outre, cette classification permet aux organismes statistiques et professionnels d’analyser précisément les tendances du secteur. Elle constitue également un critère de segmentation essentiel pour les entreprises souhaitant cibler spécifiquement les viticulteurs dans leurs démarches commerciales.
Activités couvertes par ce secteur
Techniques de production et types de cultures viticoles
Le code 01.21Z englobe une grande diversité de pratiques et méthodes de culture de la vigne. Parmi les activités précisément répertoriées sous ce code, on trouve :
- La plantation et l’entretien des vignobles (taille, palissage, travail du sol)
- La sélection et la multiplication des plants de vigne
- La culture de raisins pour la vinification (vins rouges, blancs, rosés)
- La production de raisins de table pour consommation directe
- La production de raisins destinés à la fabrication de jus non fermentés
- La conduite de vignobles en agriculture conventionnelle ou biologique
- La récolte et le tri des raisins (vendanges manuelles ou mécaniques)
De plus, ces activités s’exercent sur différents cépages et dans diverses régions viticoles françaises, chacune ayant ses spécificités : Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Alsace, Vallée du Rhône, Loire, Languedoc-Roussillon, etc.
Diversité des exploitations et modes de valorisation
Les structures concernées par ce code NAF présentent une grande variété de profils et de modèles économiques :
- Petites exploitations familiales travaillant quelques hectares seulement
- Domaines viticoles de taille moyenne commercialisant leur production en direct
- Grandes exploitations liées à des négociants ou des groupes viticoles
- Coopératives viticoles regroupant plusieurs producteurs
- Vignobles appartenant à de grands châteaux ou à des investisseurs
Par exemple, on trouve aussi bien des viticulteurs indépendants comme le Domaine de la Romanée-Conti en Bourgogne que des structures plus importantes comme Moët & Chandon en Champagne. Certains exploitants complètent leur activité par de l’œnotourisme, proposant des visites de caves et dégustations. D’autres se spécialisent dans des productions de niche comme les vins naturels ou biodynamiques.
Statistiques et chiffres clés
La France compte environ 85 000 exploitations viticoles réparties sur près de 750 000 hectares de vignobles. Selon les dernières données de l’INSEE, les entreprises relevant du code NAF 01.21Z représentent approximativement 12% des exploitations agricoles françaises. La répartition géographique montre une forte concentration dans certaines régions : l’Occitanie arrive en tête avec plus de 30% de la surface viticole nationale, suivie par la Nouvelle-Aquitaine (environ 25%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Au cours des dernières années, le secteur a connu une légère diminution du nombre d’exploitations, principalement due à des regroupements et à la concentration des surfaces. Toutefois, la superficie totale des vignobles est restée relativement stable. En parallèle, on observe une progression constante de la viticulture biologique, qui représente désormais plus de 14% de la surface viticole française, contre seulement 8% il y a cinq ans.
En termes d’emploi, ce secteur génère environ 250 000 emplois directs et indirects, avec une forte saisonnalité liée aux périodes de taille et de vendanges. De plus, l’âge moyen des exploitants viticoles est de 52 ans, révélant un enjeu de renouvellement générationnel pour les années à venir.
Codes NAF apparentés
Plusieurs codes NAF sont étroitement liés à la culture de la vigne et complètent la chaîne de valeur viticole :
- Code NAF 01.61Z : Activités de soutien aux cultures, qui inclut les prestations de services viticoles
- Code NAF 11.02Z : Fabrication de vins (vinification)
- Code NAF 46.34Z : Commerce de gros de boissons, incluant le négoce de vins
- Code NAF 47.25Z : Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé (cavistes)
- Code NAF 70.10Z : Activités des sièges sociaux, souvent utilisé par les grands groupes viticoles
Code NAF | Intitulé | Principal point de différence avec 01.21Z |
---|---|---|
01.21Z | Culture de la vigne | Production de raisins uniquement |
11.02Z | Fabrication de vins | Transformation des raisins en vin |
01.61Z | Activités de soutien aux cultures | Services aux viticulteurs, pas de propriété des vignes |
46.34Z | Commerce de gros de boissons | Distribution et négoce, pas de production |
Comment distinguer ces activités connexes
La principale distinction entre la culture de la vigne (01.21Z) et la fabrication de vins (11.02Z) réside dans la transformation du produit agricole. En effet, un viticulteur peut cultiver ses vignes sous le code 01.21Z puis vendre sa récolte à un vinificateur. Cependant, s’il transforme lui-même ses raisins en vin, il devra également déclarer l’activité 11.02Z.
Par ailleurs, les prestataires de services viticoles (taille, vendanges, traitements) qui interviennent chez différents exploitants sans posséder leurs propres vignes relèvent du code 01.61Z. Quant aux négociants qui achètent et commercialisent des vins sans les produire, ils sont classés en 46.34Z.
Enfin, de nombreuses exploitations choisissent d’avoir plusieurs codes NAF pour refléter la diversité de leurs activités : culture, transformation, vente directe et parfois même œnotourisme.
Cadre réglementaire et juridique
L’activité viticole est encadrée par un ensemble complexe de réglementations françaises et européennes. Tout d’abord, la production est strictement contrôlée par l’Organisation Commune du Marché vitivinicole (OCM) au niveau européen. Cette réglementation définit notamment les droits de plantation, désormais transformés en autorisations, limitant l’extension des surfaces viticoles.
En France, les appellations d’origine contrôlée (AOC) et les indications géographiques protégées (IGP) imposent des cahiers des charges précis concernant les cépages autorisés, les rendements maximaux et les pratiques viticoles. L’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) supervise ces appellations.
De plus, l’utilisation des produits phytosanitaires est de plus en plus encadrée, avec des restrictions croissantes et une forte incitation à la réduction des intrants chimiques. Le plan Ecophyto vise ainsi à réduire l’usage des pesticides de 50% d’ici 2025.
Bon à savoir : Depuis 2022, toutes les exploitations viticoles doivent obtenir la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) ou une certification équivalente pour bénéficier de certaines aides européennes de la Politique Agricole Commune.
Obligations légales et administratives spécifiques
Les exploitants viticoles sont soumis à diverses obligations administratives et déclaratives. Ils doivent notamment tenir à jour un registre des parcelles et des opérations effectuées. Chaque année, ils sont tenus de déclarer leurs récoltes et leurs stocks auprès des services de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI).
Par ailleurs, les viticulteurs doivent s’acquitter de la Contribution Volontaire Obligatoire (CVO) auprès de l’interprofession dont ils dépendent. Cette contribution finance les actions collectives de promotion et de recherche pour la filière.
En matière d’emploi, le secteur est régi par plusieurs conventions collectives territoriales, qui varient selon les régions viticoles. Ces conventions définissent les conditions de travail et de rémunération des salariés permanents et saisonniers.
Analyse sectorielle pour la prospection B2B
Segmentation des exploitations viticoles pour un ciblage précis
La filière viticole présente une grande diversité d’acteurs qu’il est possible de segmenter selon plusieurs critères pour affiner une approche commerciale B2B. La répartition géographique constitue un premier niveau d’analyse pertinent : les vignobles se concentrent principalement dans les bassins traditionnels (Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Languedoc) mais aussi dans des régions émergentes comme le Jura ou la Savoie.
L’analyse par taille révèle également d’importantes disparités : 60% des exploitations sont des micro-entreprises ou des TPE cultivant moins de 10 hectares, tandis que 30% sont des PME exploitant entre 10 et 50 hectares. Les 10% restants représentent de grandes structures dépassant 50 hectares, souvent rattachées à des groupes viticoles.
En termes de chiffre d’affaires, la segmentation fait apparaître plusieurs catégories :
- Petites exploitations : moins de 150 000 € annuels
- Exploitations moyennes : entre 150 000 € et 750 000 €
- Grands domaines : entre 750 000 € et 5 millions €
- Groupes viticoles : plus de 5 millions €
Exploitation des données pour une prospection ciblée
Pour optimiser une démarche commerciale auprès des viticulteurs, l’utilisation d’un fichier d’entreprises qualifié s’avère indispensable. Les outils de prospection comme Datapult.ai permettent d’accéder à des données B2B actualisées sur l’ensemble des exploitations viticoles françaises.
L’âge moyen des entreprises constitue également un indicateur intéressant : 30% des domaines ont plus de 30 ans d’existence, reflétant la tradition familiale encore forte dans ce secteur. En revanche, 20% ont moins de 10 ans, signe d’un certain renouvellement et d’une attractivité maintenue pour les nouveaux entrepreneurs.
Concernant les statuts juridiques, on observe une prédominance des exploitations individuelles (environ 45%), suivies par les EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée) représentant 25% du total, puis les SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) avec 15%. Les formes sociétaires comme les SARL et SAS gagnent du terrain, notamment pour les structures de taille importante.
Exploiter les données sectorielles pour votre prospection
La connaissance approfondie du secteur viticole représente un avantage concurrentiel majeur pour les entreprises souhaitant adresser ce marché. En effet, la filière présente des particularités qu’il convient de maîtriser : saisonnalité marquée, diversité des structures et forte influence des appellations et des terroirs.
Pour développer une approche commerciale efficace, l’utilisation d’une base de données entreprises spécialisée permet de cibler précisément les viticulteurs selon leur profil, leur taille et leur localisation. Le ciblage par code NAF constitue ainsi la première étape d’une segmentation fine, qui pourra ensuite être affinée selon vos critères commerciaux spécifiques.
Les cas d’usage sont nombreux : fournisseurs d’équipements viticoles cherchant à identifier les exploitations de taille adaptée à leurs solutions, prestataires de services proposant des outils digitaux de gestion parcellaire, ou encore acteurs financiers spécialisés dans le financement du secteur agricole.
La data enrichie sur le secteur viticole vous permet ainsi d’identifier les leads qualifiés correspondant exactement à votre cible commerciale, optimisant considérablement le retour sur investissement de vos actions de prospection.